Visuel Flash Quotidien

Note réalisée en collaboration avec la société de gestion WiseAM

Devant les évolutions récentes de la crise sanitaire et économique liée à l’épidémie de coronavirus, nous avons décidé d’essayer d’apporter des informations régulières tant sur l’économie que sur les actions réalisées dans les portefeuilles. Ainsi, nous publierons chaque jour un Flash rapide et succinct des faits principaux de la veille et des opérations réalisées par notre société de gestion.

FLASH QUOTIDIEN #41 – 20 mai 2020

LES PREMIERS REFRACTAIRES SE FONT ENTENDRE

Comme nous l’évoquions en début de semaine dernière, voir l’Allemagne et la France faire voix commune pour la mise en place d’un plan budgétaire européen constituait une avancée notable. Angela Merkel et Emmanuel Macron avait en effet posé la première pierre d’un plan de relance commun, que nombre d’observateurs appellent de leurs vœux depuis de longues semaines. Seulement, nous soulignions aussi que la route du consensus global était encore semée d’embûches. « Business as usual » sur le vieux continent… Le premier ministre autrichien, Sebastien Kurz a ainsi mobilisé ses partenaires réfractaires (Suède, Danemark, Pays bas et donc Autriche), et annoncé une nouvelle proposition commune de plan alternatif par ces pays partisans de la rigueur budgétaire. Sans surprise, l’idée est donc de revenir au système classique de prêts, et non de subventions. Qu’on se le dise, les discussions s’annoncent donc houleuses, en dépit de la posture commune des deux mastodontes de l’Euroland (France et Allemagne). De son côté, la Commission Européenne joue son rôle de médiateur et a annoncé que le projet qu’elle devrait présenter le 27 mai serait… un mélange de subventions et de prêts ! Avant de clôturer ces discussions interminables sur le plan de relance de grande ampleur, les Ministres des finances de la Zone Euro se sont au moins mis d’accord sur le plan de court terme. Baptisé SURE, il est doté de 100 milliards d’euros et doit permettre de contribuer à soutenir l’emploi de la zone. C’est déjà ça…

 

LE COVID-19 EST-IL ECOLO ?

Comme nous l’évoquions dans le flash du 04 mai 2020, l’impact du confinement fut notamment très visible en France et en Italie où la baisse brutale des déplacement fut en effet très marquée. Avions cloués au sol, usines au chômage technique, voitures au garage… Analysées sous le prisme de l’environnement, les dernières données sont venues confirmer celles collectées par Apple et Google. Alors que la baisse des émissions quotidiennes de CO2 aurait été de 26% lors du pic de confinement en moyenne dans chaque pays du monde, la baisse maximale constatée en France atteindrait ainsi 34% ! Comme un symbole de la sévérité relative du confinement français. Nombre d’éditoriaux semblent qualifier le confinement d’opportunité pour le climat. Le raccourci est facile et ne règle finalement aucun problème de manière structurelle. Bien sûr, la crise du Coronavirus a entraîné une baisse de 8.6% des émissions mondiales de Co2 entre le 01/01 et le 30/04. L’impact ponctuel ne peut pour autant pas affranchir les dirigeants de poursuivre la transition écologique en cours. Les flux depuis le début de l’année sur les stratégies ISR/ESG témoignent de la conviction des investisseurs que ces thématiques restent porteuses à long terme.

Les dirigeants de grande sociétés comme Microsoft suivent le mouvement : la firme maintient son objectif de devenir « carbon negative » d’ici 2030. L’entreprise a même constitué un fond d’innovation climatique doté d’un milliard de dollars, et a maintes fois communiqué sur sa volonté d’examiner l’impact environnemental de ses activités… L’impact du confinement ne pèse finalement que peu sur le long terme par rapport à ces virages stratégiques majeurs !

 

ET LE DECONFINEMENT DANS TOUT ÇA ?

Si l’impact carbone du confinement reste un élément positif, la reprise progressive de l’activité va-t-elle changer la donne ? On serait tenté de le croire, tant on entend parler de la nécessité de rattraper le retard pris durant la période de crise sanitaire. Ce sont encore une fois les données d’Apple et Google qui permettent d’en faire le constat : la reprise d’activité reste plutôt mesurée pour le moment. Si la baisse des déplacements des français était de 80% environ (en voiture, à pied et dans les transports en commun) au début de la phase de confinement par rapport à l’année précédente, la reprise d’activité est tout de même marquée : l’utilisation des transports n’est plus qu’en baisse de 54% au 18 mai, les déplacements à pied sont en baisse de 46% et la voiture de 18%… Cela signifie donc que l’activité n’est pas revenue à un niveau ordinaire, et que les Français semblent par ailleurs privilégier les moyens de transports individuels plutôt que collectifs, sans doute pour des raisons d’ordre sanitaire.

 

LE POINT COVID-19 DU JOUR

Le Covid-19 devrait dépasser le seuil symbolique des 5 millions de personnes contaminées ce jour, l’épidémie continuant sa triste progression dans les pays les plus touchés, Etats-Unis en tête (1,53 millions de personnes atteintes). Si la Russie, dont nous parlions il y a quelques jours, continue de voir sa population de plus en plus touchée, il semblerait que le nombre quotidien de nouveaux cas soit en ralentissement. Le Brésil, où le Président Bolsonaro sous-estime ouvertement la crise sanitaire, est de plus en plus touché avec 272 000 personnes atteintes et près de 18 000 décès à ce jour. Le pays est ainsi passé à la troisième place des pays avec le plus grand nombre de cas et à la sixième place en termes de pertes humaines.

 

Principaux indices

*Performance calculée sur les cours du 20/05/2020 à 17h30 heure française.

 

Revue de presse