Visuel Flash Quotidien

Note réalisée en collaboration avec la société de gestion WiseAM

Devant les évolutions récentes de la crise sanitaire et économique liée à l’épidémie de coronavirus, nous avons décidé d’essayer d’apporter des informations régulières tant sur l’économie que sur les actions réalisées dans les portefeuilles. Ainsi, nous publierons chaque jour un Flash rapide et succinct des faits principaux de la veille et des opérations réalisées par notre société de gestion.

FLASH QUOTIDIEN #34 – 05 mai 2020

L’ALLEMAGNE DEMANDE DES COMPTES A LA BCE

Hélas, la solidarité tant attendue des pays européens continue de se faire attendre. Dans un arrêté publié ce jour, la Cour Constitutionnelle allemande (la « Karlsruhe ») a conditionné la participation de la banque centrale d’Allemagne au plan de soutien de la BCE si cette dernière parvient à prouver d’ici trois mois qu’elle n’outrepasse pas de la sorte les traités européens. La haute autorité germanique remet plus particulièrement en cause la répartition des sommes allouées dans les différents plans de soutien (PEPPPSPP) aux pays bénéficiaires : la France et l’Italie ont en effet bénéficié en avril de respectivement 31% et 41% des montants d’achats du Public Sector Purchase Program au lieu de 21% et 17% théoriques. Les chiffres relatifs au Pandemic Emergency Purchase Program ne sont à ce jour pas encore connus, mais les Allemands souhaitent alerter leurs voisins européens (et notamment les partisans de la rigueur budgétaire) sur les déviances possibles de ces programmes dont la répartition reposait initialement sur la contribution de chacun au PIB de la zone euro. La BCE semble, au travers de ces décisions, chercher à resserrer les écarts de taux d’emprunts souverains des différents pays (l’écart entre le 10 ans allemand et le 10 ans français reste à 50 bps) alors même que Christine Lagarde alerte sur les risques que font peser la récession sur les emprunts d’Etat.

 

Poids des différents pays dans le PIB de la zone euro, en %

 

LA QUESTION DES DIVIDENDES AU CŒUR DES RESULTATS D’ENTREPRISES

La saison des publications de résultats trimestriels pour le T1 2020 va bientôt se terminer, et si les données chiffrées se sont avérées pour le moins mauvaises, les attentes du marché ne se sont pas focalisées sur ce point. En effet, les baisses des bénéfices étaient déjà plus ou moins inscrites dans les cours des actions depuis la chute des bourses entamée en février dernier, et l’attention des investisseurs s’est portée sur les perspectives de rebond d’activité pour le second semestre de l’année. Mais, parmi les nombreuses interrogations qui persistent, celle du versement des dividendes continue d’alimenter les débats. On observe d’ailleurs, dans un article détaillant les politiques de versement pour les sociétés du CAC 40, une répartition presque équitable entre les sociétés qui maintiennent le paiement de leurs dividendes, celles qui le réduisent et celles qui le suspendent. En cause, le dilemme qui oppose les entreprises soucieuses de leur image vis-à-vis du grand public, qui suspendent leurs dividendes en temps de crise et dans un contexte où elles bénéficient d’aides publiques, et celles qui ont à cœur de conserver leur attractivité aux yeux des investisseurs en continuant d’offrir un rendement tant convoité en période de taux bas à leurs actionnaires.

 

UN TEST DE DEPISTAGE FIABLE A 99.8% APPROUVE AUX ETATS-UNIS

Comme nous l’avons déjà évoqué par le passé, les Etats-Unis ont mis en place d’importantes campagnes de dépistage contre le Covid-19 sur leur territoire. Alors que plus de 7 millions d’américains ont déjà pu être testés, certaines critiques mettaient en doute la précision de ces tests, et donc l’efficacité du procédé dans son ensemble. La Food & Drug Administration elle-même avait mis en garde contre ce manque de fiabilité, refusant jusqu’à ce jour d’homologuer un protocole particulier. C’est désormais chose faite, car la FDA a autorisé la mise sur le marché du « Elecsys Anti-SARS-CoV-2 » mis au point par le laboratoire Roche. Le procédé mis au point permet d’obtenir des résultats éliminant la totalité des faux négatifs (100% des personnes infectées seront déclarées positives par le test) et réduit considérablement la possibilité des faux positifs (99.8% des dépistages personnes non infectées auront un résultat négatif). Le groupe pharmaceutique se dit prêt à pouvoir tester 100 millions de personnes par mois d’ici à fin 2020. Seule ombre au tableau, ce test nécessite un prélèvement de sang par intraveineuse, ce qui rend impossible le dépistage dans les lieux publics, même avec un prélèvement fait par une piqûre au bout d’un doigt.

 

LE POINT COVID-19 DU JOUR

Le cap des 3,6 millions de contaminations et celui des 250 000 victimes dans le monde ont été franchis ce jour, tandis que la situation continue de se stabiliser en France (170 000 cas, 25 000 décès). Le nombre de nouveaux cas sur le territoire est inférieur à 1 000 depuis deux jours et les places en réanimation continuent de se libérer (il ne reste à ce jour plus que 3 639 personnes en réanimation). Si les questions persistent autour du déconfinement en France, celui de l’Allemagne, entamé il y a deux semaines, se poursuit. Depuis hier, les écoles ont commencé à rouvrir outre-Rhin, mais uniquement de façon progressive : seules les classes de collège et de lycée sont accessibles, dans un contexte très surveillé et avec des règles d’hygiène strictes. Les autres sections suivront petit à petit mais aucune date n’a été donnée pour les écoles maternelles, dans lesquelles le respect des gestes barrières est tout simplement impossible à contrôler.

 

Principaux indices

 

La France, malgré la crise et le déficit, continue à emprunter à taux négatif :

 

La volatilité (risque) reste à des niveaux élevés mais toujours en diminution :

 

Les indices boursiers restent tous en forte baisse, surtout après les deux dernières journées :

 

 

Avec toujours des différences significatives par secteur :

 

*Performance calculée sur les cours du 05/05/2020 à 17h30 heure française.

 

Revue de presse